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MA CONSCIENCE

EN ROBE ROSE



CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS

———

DU MÊME AUTEUR

Format in-18.

FIANCÉE D’AVRIL, 71ᵉ édition (Ouvragecouronné par l’Académie française)1 vol.
LES RUINES EN FLEURS, 35ᵉ édition1 —
AMES FÉMININES, 45ᵉ édition1 —
SPHINX BLANC, 56ᵉ édition1 —
L’AVENTURE D’HUGUETTE, 43ᵉ édition1 —
LE BAISER AU CLAIR DE LUNE, 60ᵉ édition1 —
LA FOLLE HISTOIRE DE FRIDOLINE, 49ᵉ édition1 —
LE HASARD ET L’AMOUR, 33ᵉ édition1 —
MALENCONTRE, 68ᵉ édition1 —
LA VILLE ASSIÉGÉE, 18ᵉ édition1 —

Droits de reproduction et de traduction réservés pour tous lespays.

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E. GARVIN—IMPRIMERIE DE LAGNY


GUY CHANTEPLEURE

MA CONSCIENCE

EN ROBE ROSE

Ouvrage couronné par l’Académie française.


PARIS
CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS
3, RUE AUBER, 3

TABLE


A

MONSIEUR PIERRE BARAGNON
 

Je dédie ces pages—les premières que j’aie écrites et publiées—commeun témoignage de ma gratitude et de ma respectueuse amitié.

G. C.
{1}


MA

CONSCIENCE EN ROBE ROSE


I

Ayant posé sur le bureau l’écrin où les pistolets dormaient encore,enfoncés dans le velours, Bernard de Nohel—en littérature JacquesChépart—s’approcha de la glace pour déterminer le point exact où laballe trouerait sa tempe.

Ennemi de l’allure débraillée des bohèmes, toujours élégant, correct encostume de sport et en veste de chambre comme en habit noir, que defois, depuis dix ans, il s’était vu dans cette même glace!... Mais, unmatin, n’ayant rien à faire, il y avait détaillé son visage fatigué{2}d’homme de trente ans, le front déjà trop haut où les cheveuxs’éclaircissaient, le pli amer de la bouche, l’expression désabusée desyeux... et il avait dit: «Finissons-en.»

Bernard avait ce qu’on est convenu d’appeler de la fortune; trèsapprécié comme romancier, très recherché comme homme du monde, trèsadulé partout, il s’était toujours gardé, à travers la vie, de jouer soncœur ou son nom, sachant bien qu’il faut peu de chose pour briser l’unou pour tacher l’autre... Ce n’était donc ni la misère, ni l’insuccès,ni les affres d’un désespoir à la Werther, ni les dernières exigencesd’une réputation compromise, qui le décidaient au suicide. Non... Ledégoût, un découragement irrémédiable, tel était son mal mortel.

Depuis quelque temps déjà, il ne marchait plus qu’entraîné par la forcede l’habitude, dans l’existence enfiévrée qu’il avait constamment menéeet qui, bien qu’il n’en sût concevoir aucune autre, l’écœuraitmaintenant. Là où, jadis, il avait trouvé des jouissances sinon le{3}bonheur, il ne rencontrait plus qu’un étourdissement factice. Il a

...

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