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PREMIER CAHIER DE LA QUATORZIÈME SÉRIE

SUARÈS

de Napoléon

CAHIERS DE LA QUINZAINE
périodique paraissant tous les deux dimanches

PARIS
8, rue de la Sorbonne, au rez-de-chaussée

QUELQUES ŒUVRES
de
SUARÈS

aux CAHIERS DE LA QUINZAINE, 8, rue de la Sorbonne :

  • Sur la mort de mon frère, 1 volume petit in-8, 1904.
  • La tragédie d’Electre, 1 volume grand in-18, 1905.
  • Le portrait d’Ibsen, 1 volume grand in-18, 1908.
  • Visite à Pascal, 1 volume grand in-18, 1909.
  • Tolstoï vivant, 1 volume grand in-18, 1911.
  • Dostoïevski, 1 volume grand in-18, 1911.

à l’OCCIDENT, 17, rue Éblé :

  • Voici l’homme, 1 volume grand in-8, de 450 pages, 1905.
  • Images de la grandeur, 1 volume grand in-8, de 221 pages, 1901.
  • Bouclier du Zodiaque, 1 volume grand in-8, de 151 pages, 1907.
  • Lais et Sônes, 1 volume grand in-16, 1909.

chez CALMANN-LÉVY, éditeur :

  • Le livre de l’émeraude, 1 volume in-18, 1901.

chez Éd. CORNÉLY, 101, rue de Vaugirard :

  • Sur la vie ; Essais, tome I, 1 volume grand in-16, 1909.
  • Sur la vie ; Essais, tome II, 1 volume grand in-16, 1910.
  • Voyage du Condottière, tome I, 1 volume grand in-16, 1910.

chez ÉMILE-PAUL, éditeur, 100, faubourg Saint-Honoré :

  • Sur la vie ; Essais, tome III, 1 volume in-18, 1912.

SUARÈS

DE NAPOLÉON

I

Le monde est plein de son nom, etpour longtemps encore, il sembleplein de son œuvre. Il a épuisé la gloirede l’homme qui veut et qui règne.

Napoléon est le souverain spectacle del’action. Comme elle, odieux et admirable.Mais la grandeur emporte tout. Et ceuxqui ont l’âme puissante, pardonnent toutà la puissance. Toute sorte de contradictionsen lui, mais toutes accordées. De làqu’on le hait et qu’on l’admire. La Francen’a pas cessé d’en être vaine, comme unefemme qui a eu pour époux le maître detous les hommes. Elle ne peut penser àlui sans frémir ; et dans son frémissement,autant qu’elle le regrette, elle apeur de lui, elle a peur du regret qu’ellegarde.

Il est tout ce qu’on veut, bourgeois etjacobin, peuple et soldat, empereur deslégions, préfet des préfets, grand pontifedes diverses églises. Mais quand il seradieu, il est toujours chef de bande. Tousles hommes de guerre admirent en lui lemaître de la guerre, le prince des généraux.Le génie des armes est le sien :non pas le torrent des invasions, maisl’art achevé de la manœuvre, et le poètesans égal de la stratégie. A l’État et àla paix, il a donné les formes de l’arméeet de la guerre. Il a la passion de l’unité :tel est le génie de l’homme seul, sans liensprofonds qu’à soi même.

II

Il est l’homme de la Révolution : il estdonc l’homme du destin. Il accomplitl’œuvre énorme que la Révolution lui prépare.Il est pareil, avec sa grosse têted’enfant boudeur, au marmot qui rassembleles morceaux du jeu. La Révolutionlui a jeté en tas les pierres, les poutresneuves, et les débris ; il s’empare du chantier,et il bâtit la maison aux deux ailesde bourse et de caserne. Et des arcs detriomphe ouvrent toutes les avenues.

Bonhomme en famille, et faible mêmeavec les siens, fidèle ami, il paraît sanscœur comme la Révolution. Parvenucomme celle, comme elle toute raison.

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